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Qu’est-ce que le biochar?
Le terme «bio» fait référence aux résidus organiques et «charbon» pour le charbon de bois. Le biochar est fabriqué par pyrolyse, qui consiste à carboniser des résidus en l’absence de flamme et à très faible concentration en oxygène. Le biochar est une forme de charbon de bois à haute teneur en carbone.
Les caractéristiques des biochar(s) sont très dépendantes du type des biomasses utilisées et des conditions opératoires lors de la pyrolyse (température, temps de séjour…). Des bases de données comme l’UC Davis peuvent collecter des informations précieuses sur le biochar en fonction de ces variables.
Les propriétés du biochar
Les avantages du biochar pour l’horticulture et l’agriculture urbaine
L’application du biochar sur les sols agricoles a montré qu’il pouvait affecter la relation entre la plante et le sol à travers des mécanismes physiques, chimiques et biologiques. Cela conduit, dans certains cas, à une augmentation significative des rendements et de la qualité des cultures.
Plus récemment, le biochar est utilisé comme composant dans la formulation des supports de culture (aussi appelés “terreaux”) et se positionne comme une alternative potentielle aux agrégats non-renouvelables (par exemple: la perlite ou la vermiculite) et à l’utilisation de la tourbe dans les industries maraîchères et horticoles.
L’utilisation du biochar peut également être prometteuse pour l’industrie agricole urbaine. En effet, les toits verts sont considérés comme des «zones privilégiées» pour retenir l’eau de pluie et réduire les effets des îlots de chaleur urbains. Beck et coll. 2011 ont évalué la quantité et la qualité de l’eau passant sur un toit végétalisé largement cultivé après l’ajout de biochar.
L’ajout de biochar au substrat à 7% (en poids) peut être un moyen d’améliorer la qualité de l’eau en aval en réduisant les concentrations d’azote, de phosphore, de carbone organique et donc de réduire la turbidité au ruissellement … Une solution prometteuse pour l’agriculture urbaine notamment sur les toits des grandes villes !
Sources:
Beck, D. a., Johnson, G. R., & Spolek, G. a., 2011. Amending greenroof soil with biochar to affect runoff water quantity and quality. Environmental Pollution, 159(8-9), pp. 2111-2118.
Marchetti, R., Castelli, F., Orsi, A., Sghedoni, L. et Bochicchio, D. (2012). Biochar from swine manure solids: influence on carbon sequestration and Olsen phosphorus and mineral nitrogen dynamics in soil with and without digestate incorporation. Italian Journal of Agronomy. 7: pp. 189-195.
Steiner, Christoph; Glaser, Bruno; Teixeira, Wenceslau Geraldes; Lehmann, Johannes; Blum, Winfried E. H.; Zech, Wolfgang., 2008. Nitrogen retention and plant uptake on a highly weathered central Amazonian Ferralsol amended with compost and charcoal. In: JOURNAL OF PLANT NUTRITION AND SOIL SCIENCE 171 (6), pp. 893–899. DOI: 10.1002/jpln.200625199.
Steiner, C., & Harttung, T., 2014. Biochar as growing media additive and peat substitute. Solid Earth Discussions, 6, pp. 1023–1035. doi:10.5194/sed-6-1023-2014
Bonjour cher monsieur Corenthin, félicitations pour votre expérience internationale en biochar et je voudrais savoir si vous vous intéresser à l’expansion de l’utilisation du biochar en République Démocratique du Congo qui est un pays à trois zones agroécologiques au monde. Bien à vous. Jean Pierre Welo
Bonjour,
Je n’ai pas d’expérience sur l’utilisation du biochar au Congo mais je sais que l’association International Biochar Initiative regroupe les organismes actifs dans le monde entier sur leur site internet: https://biochar-international.org/regional/
En 2022, il semble y avoir trois groupes d’experts sur le sujet en Afrique.
Merci,
Corenthin